Comment devient on sculpteur de laine ? Très naturellement, mais il faut du temps. Pour commencer, j’ai grandi en Australie où j’ai pris conscience de l’importance de la nature, de ses couleurs et de sa beauté. Plus tard dans ma vie, j’ai eu le privilège de passer deux années à La Réunion, l’île intense. Le résultat a été d’accentuer ma sensibilité au besoin d’être éco-responsable.
C’est une belle rencontre qui m’a emmené à poser mes valises à Saint Galmier, classé parmi les plus beaux détours de France et où il fait bon vivre. A dix kilomètres se trouve le musée du Chapeau de Chazelles sur Lyon. C’est lors d’une exposition temporaire de créateurs de mode qui utilisent la technique du feutrage, que j’ai découvert ce qui allait devenir une passion : le feutrage.
Pendant cinq ans, j’ai créé pour mes petits-enfants et ma famille. Peu à peu ils m’ont convaincu d’en faire profiter plus de monde. J’ai donc fini par me mettre à mon compte très récemment.
Enfant, je débordais de créativité. J’ai pu observer, chez les enfants le besoin d’observer le mouvement. Le mobile me semblait une évidence naturelle. J’aime croire que tout est possible, alors j’essaye d’ajouter cette notion à mes créations, comme l’éléphant qui s’envole sur un ballon ou l’oiseau qui arborent ses plus belles couleurs sous ses ailes au lieu de dessus.
Le fait de feutrer aide à la détente. Je propose mes ateliers dans cet esprit et éventuellement pour faire naître la passion du feutrage chez d’autres personnes. Dans un monde où tout va de plus en plus vite, il est important parfois de prendre le temps. Le feutrage nous invite à retrouver la joie de la patience.